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Cet article provient de l’édition de mars 2024 du Magazine d’Héma-Québec. Tous les numéros du Magazine peuvent être consultés ici.


La Banque publique de lait maternel célèbre ses dix ans

Alors qu’elle fêtait ses dix ans au printemps 2024, la Banque publique de lait maternel (BPLM) d’Héma‑Québec poursuit son évolution, appuyée sur des fondations bien établies. Gérer l’approvisionnement en recrutant de nouvelles mères donneuses, optimiser le processus de don, affiner les techniques d’analyse du lait récolté ne sont que quelques‑uns des défis relevés par les équipes de la BPLM durant cette première décennie.


« Je pense que la Banque est arrivée aujourd’hui à sa période de maturité. Le système est bien en place, et nous en maîtrisons l’ensemble des variables. Maintenant, c’est le moment de se concentrer sur ce qui peut être amélioré, sur les nouvelles approches et les technologies susceptibles de rehausser encore davantage notre performance », affirme le Dr Christian Renaud qui combine le rôle de directeur médical, microbiologie et épidémiologie pour Héma-Québec à sa pratique de médecin au Centre hospitalier universitaire Sainte Justine en tant que pédiatre microbiologiste infectiologue.

Dr Christian Renaud

C’est le moment de se concentrer sur ce qui peut être amélioré, sur les nouvelles approches et les technologies susceptibles de rehausser encore davantage notre performance.

Dr Christian Renaud, directeur médical, microbiologie et épidémiologie

La petite histoire de la banque de lait

Lancée au début de 2014 et gérée par Héma‑Québec, la BPLM a pour mandat d’assurer un approvisionnement adéquat en lait maternel aux unités de néonatalogie des hôpitaux québécois. Le précieux liquide y est utilisé pour maximiser les chances des bébés prématurés de 32 semaines et moins de grandir en santé. Quelques millilitres de lait maternel contribuent en effet à la protection de leur appareil digestif et réduisent sensiblement la probabilité qu’ils développent une entérocolite nécrosante, maladie intestinale qui affecte 6 % des prématurés.

Or, plusieurs des mères concernées font face à l’incapacité d’exprimer leur propre lait. De là, l’importance d’obtenir des dons suffisants de la part de mères qui expriment plus de lait que leur enfant n’en a besoin. Ces mères donneuses peuvent ainsi accumuler des dons de lait qu’elles conservent au congélateur.

Dans les grands centres urbains, Héma‑Québec se charge de les récupérer à leur résidence, mais elles doivent toutefois les acheminer elles‑mêmes à un centre de donneurs dans les autres régions. Avant d’entamer ce processus, les candidates doivent avoir répondu à un questionnaire et fournir un échantillon de sang afin qu’on puisse vérifier leur admissibilité. Grâce à la générosité de toutes ces mères, Héma‑Québec parvient chaque année à récolter les quelque 4 000 litres de lait nécessaires pour répondre aux besoins des hôpitaux de la province.

Regarder vers l’avenir

Alors que commence la deuxième décennie de la BPLM, les équipes d’Héma‑Québec continuent d’explorer de nouvelles avenues afin d’améliorer ses opérations et sa performance. À titre de directeur médical du comité responsable de la planification stratégique, le Dr Renaud évalue les besoins et analyse les avancées scientifiques en vue de déterminer les modifications à envisager et les initiatives à implanter.

« La qualité du lait que nous fournissons aux bébés est l’un des éléments sur lesquels nous travaillons activement, explique‑t‑il. Aujourd’hui, nous faisons des tests ponctuels pour évaluer la valeur nutritive du lait, car celle‑ci peut varier selon chaque donneuse et le moment où elle donne. Nous évaluons en ce moment la faisabilité de tester chaque échantillon, ce qui conférerait encore plus de potentiel préventif à chacune de nos interventions. Le processus de pasteurisation que nous utilisons élimine certains éléments nutritifs, car il exige de chauffer le lait. De nouvelles techniques de pasteurisation commencent à être utilisées ailleurs et nous allons peut‑être nous en inspirer. »

On cherche également à améliorer l’expérience des donneuses en simplifiant certaines étapes de la démarche. Un sondage leur offre notamment l’occasion de faire valoir ce qui fonctionne plus ou moins bien à leurs yeux. On étudie aussi la possibilité d’étendre la période d’admissibilité au don au‑delà de la limite actuelle, qui est fixée à un an après la naissance.

L’un des enjeux les plus importants demeure de trouver un juste équilibre entre les besoins réels et le nombre de dons à solliciter. Il ne s’agit malheureusement pas d’une science exacte, car de nombreuses variables sont susceptibles d’affecter cette fragile équation.

« Je pense que nous avons réalisé de grands progrès au cours des dernières années pour en arriver à une formule qui fonctionne, conclut le Dr Renaud. J’invite les nouvelles mères à continuer d’aider en donnant de leur temps et de leur lait. Il s’agit d’un geste généreux qui transforme la vie de plusieurs familles! »

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Comprendre le don de lait maternel

Déroulement du don de lait maternel
Don de lait maternel

Lait maternel

Déroulement du don de lait maternel

Du don de lait maternel à la distribution
Des bouteilles de lait maternel dans une glacière

Lait maternel

Du don de lait maternel à la distribution

Prélever son lait maternel de A à Z
Receveur lait maternel

Lait maternel

Prélever son lait maternel de A à Z

La rationalisation au service de la bienveillance
Un employé de laboratoire transvidant du lait maternel dans une cuve

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